Dans l’outil PARCEL, nous distinguons les impacts par hectare agricole des impacts par personne. Concernant les impacts par hectare, le passage au bio permet de réduire les émissions de GES. Avec des différences selon les produits.
Par exemple, sur une simulation pour la France entière, si on passe 100% d’une production en bio (sans toucher aux autres paramètres), on observe les impacts suivants :
· En passant 100% de l’élevage français en bio, on diminue de 52% les émissions de GES par ha
· En passant 100% des grandes cultures en bio, on diminue de 7% les émissions de GES par ha
· En passant 100% des légumes en bio, on augmente de 1% les émissions de GES par ha
En réalité, ce résultat est lié au fait que l’impact par hectare est calculé sur un hectare moyen permettant de répondre à la demande alimentaire du territoire (et pas sur un ha de la culture considérée). Lorsqu’on passe 100% de l’élevage français en bio, le passage en bio concerne 93% de l’hectare moyen. Lorsqu’on passe 100% des grandes cultures en bio, le passage en bio ne concerne plus que 16% de l’hectare moyen. Lorsqu’on passe 100% des grandes cultures en bio, le passage en bio ne concerne plus que 1% de l’hectare moyen.
Ce résultat ne signifie donc pas que le passage en bio a plus d’impact pour l’élevage que pour les grandes cultures ou les légumes mais que lorsque l’on résonne à l’échelle de notre alimentation globale, le passage en bio de l’élevage a plus d’impacts car il occupe la grande majorité des surfaces. Donc globalement, le passage au bio permet une réduction des émissions par hectare de terre agricole.
Concernant l’impact par personne, les rendements plus faibles de la bio impliquent que pour une même consommation, les surfaces agricoles mobilisées doivent être plus importantes. La baisse d’émissions par hectare ne suffit pas toujours à compenser la hausse du besoin en hectare : c’est ce qui explique que les émissions par personne ne sont pas très réduites.
Les impacts en termes de GES de PARCEL sont calculés à partir des bases de données de l’ADEME (Agribalyse® et Food’GES) et du rapport de l’ITAB « Quantifier et chiffrer économiquement les externalités de l’agriculture biologique ? ».